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L'œuvre date à peu près des années quarante. Le Corbusier apparaît. Il est déjà un professionnel,
un architecte reconnu mondialement. Il a été en Argentine en 1929. Il a déjà exposé
toutes ces grandes idées par rapport à la Ville, à la nouvelle Architecture, au nouvel
Homme. Dans le cas particulier de la Casa Curutchet, on s'inscrit dans l'époque du
gouvernement de Péron, de 1945 à 1955... l'époque péroniste. On peut faire une comparaison.
Ce que les gens pensent généralement, c'est que les constructions qui se faisaient sous
l'Etat péroniste était de style pittoresque, des espèces de constructions traditionnelles avec des toitures
en tuiles. Beaucoup de constructions se sont faites de cette manière. C'était l'importation
du « chalet ». Cependant, l'architecture moderne était déjà apparue dans nos directions
d'architecture publique. Cela signifie que, au moment où se construit la Casa Curutchet,
il existait déjà des expressions modernes dans le pays. Sans parler des pays voisins
où le mouvement moderne, originaire essentiellement du centre de l'Europe, a été encore plus
profond. Je parle de l'Uruguay, du Brésil essentiellement. Dans une moindre mesure,
au Chili et dans d'autres pays latino-américains. Essentiellement, l'Uruguay et le Brésil sont
les deux lieux représentatifs de l'entrée du mouvement moderne dans notre culture, nos
pays, nos cartographies et de sa traduction en bâtiments concrets.
L'œuvre est commandée en 1948. On commence à la construire en 1949. Elle se termine
en 1955. Donc, La Plata est déjà une ville consolidée à ce moment, avec une université
qui a déjà plusieurs dizaines d'années d'existence. En pratique, la Casa se fait
dans un lieu bien particulier de la ville. Là où se rejoignent l'axe monumental de
la ville des avenues 53 et 51 et le grand trafic universitaire. Par là-bas, il y a
la faculté d'ingéniérie et celle de sciences exactes, de médecine, de vétérinariat,
d'agronomie, toutes ! La circulation se fait par l'avenue 1, d'où on peut voir la Casa.
Donc, c'est un lieu très significatif, ce n'est pas un lieu ordinaire. C'est une ville
qui n'est pas non plus une ville ordinaire.
Pour Le Corbusier, ça a été l'opportunité de pouvoir appliquer sa théorie des cinq
points dans une ville très éloignée et en même temps, dans un endroit qu'il aimait
beaucoup : l'Amérique latine. Il découvre durant l'année 1929, une nouvelle dimension
géographique. Il disait que le seul moyen de comprendre l'Amérique latine et sa géographie,
c'est depuis un avion, « à vol d'oiseaux », disait-il. Lors de ses premières esquisses
quand il vient en 1929, il part en avion et dit « c'est impossible de comprendre ça
si on est pas en avion » ... pour comprendre l'échelle.
Une chose importante pour la casa Curutchet, c'est que c'est la seule maison de Le Corbusier
au monde où se reflètent les cinq points de la nouvelle Architecture que Le Corbusier
a formulé dans les années 20. Là où nous sommes maintenant, sur la rampe d'accès à
la maison, c'est le plan libre. Le plan libre, c'est un des premiers points qu'envisageait
Le Corbusier. Il disait que l'endroit d'accès à l'édifice n'a aucune fonction spécifique.
C'est un point très important de son architecture et il est très bien exprimé dans cette maison.
Les uniques éléments qu'il y a dans ce plan sont : une place pour garer un véhicule,
la rampe qui unit horizontalement et verticalement à la totalité de la maison, et l'arbre.
Ce n'est pas un arbre préexistant, mais un arbre qui fait parti du projet. Quand Le Corbusier
a imaginé cette maison, il a imaginé que la partie du cabinet, la partie qui donne
sur l'avant, était unie avec la maison proprement dite, le secteur du fond, à travers de ... un
arbre.
En Europe centrale, si on repense au paysage suisse, aux villages les uns à côté des
autres, à l'orfèvrerie, à l'artisanat, au « tête à tête », aux petites maisons,
aux petits villages, aux petites communautés, les unes à côtés des autres, enfilées
entre elle le long du paysage, il n'y a jamais d'horizon. L'horizon est divisé par des montagnes
d'une beauté spectaculaire. On avance en découvrant ce paysage. Ici, d'un coup, il
n'y a qu'une seule ligne : l'horizon. Alors, cela me fait penser à un professeur catalan
quand ils l'ont invité il y a quinze-vingts ans pour donner un cours ici. Dans son derniers
cours, il a dit « je remercie ce pays qui exagère la partie du ciel ».
Essayer du mieux possible de faire que de l'autre côté, la façade en retrait vienne
de ce côté, et dans l'aire centrale, développer deux thèmes. Même si ce sont deux parties,
c'est pourtant bien une unique chose. Être professeur et être architecte, pour nous,
c'est la même chose. Le résoudre d'une telle façon pour que la maison qui vient d'un côté
et la maison qui vient de l'autre côté se fondent dans une sorte de développement de
la connaissance ... Dans ces deux mains qui protègent le cerveau de l'étudiant, et qui
donnent l'idée d'une spirale de la connaissance. Du plus général au cas particulier.
Après le plan libre, il y a les pilotis qui sont également un des cinq points de l'architecture.
Ce sont ces colonnes circulaires qui sont caractéristiques de Le Corbusier. Cela permet
de rendre indépendante la structure de la maison des murs porteurs. Cela permet aussi
de libérer la façade. C'est à dire qu'il est possible d'avoir des ouvertures de toutes
les formes et de toutes tailles. On peut dire que c'est le troisième point. Le quatrième
point, intimement relié avec le troisième, est parmi ces ouvertures, celle que Le Corbusier
choisit comme la plus caractéristique : la fenêtre en longueur. C'est une fenêtre qui
n'a pas de parement vertical, structurel au milieu. Au contraire, elle va de l'extrémité
de la maison à l'autre, ou de l'extrémité à l'autre d'un terrain. Le cinquième point,
peut-être le point le plus important, à l'intérieur de la maison, c'est la terrasse-jardin.
La terrasse-jardin, dans beaucoup d'œuvres de Le Corbusier, est incorporé comme une
cinquième façade, par dessus la maison. Dans le cas de ce terrain étroit, il est
incorporé à ce qu'on appelle la caisse d'architecture.
Alors, le modulor apparaît comme une manière de dire que « Le plus important, c'est l'autre.
». Dans notre architecture, le plus important, c'est l'autre. Alors, le corps apparaît dans
toute sa dimension dans le modulor, en achevant cette spirale de la connaissance à partir
des mesures humaines qui se traduisent dans la graphique latérale à la droite et qui
terminent un peu en achevant la condition de la spirale de la connaissance.
Curutchet avait acheté ce terrain. Comme je disais, il est à un emplacement bien particulier
de la ville. Alors, lors d'un voyage à Paris de sa sœur, il a l'audace de commander rien
de mois à Le Corbusier un projet de maison pour cet endroit. En sachant que l'atelier
de Le Corbusier était à Paris, à 14 000 km, Curutchet, d'une certaine manière, a
été chercher le miracle de l'acceptation de Le Corbusier et le miracle est arrivé.
Il a été un des grands propulseurs du mouvement d'architecture moderne. C'est un mouvement
bien plus vaste qui apparaît bien avant ... avec la peinture, la sculpture, les manifestations
d'un autre ordre, avec la poésie. Il y a le germe d'une nouvelle société qui, en
début de siècle, pouvait être pris comme un point de départ.
Tous les élèves de première année, dans les matières théoriques, comme dans les
matières d'architecture, généralement, à un moment, entendent parler de Le Corbusier.
Entres autres grands maîtres de l'architecture. En ce sens, je crois que Le Corbusier commence
en réalité avec une rupture très importante dans certains aspects conceptuels et théoriques,
et par dessus tout, d'usage. Il propose, dans ces écrits, « la machine à habiter »... le
logement comme machine à habiter. Non seulement il est en train de voir ce qui se passe dans
certains autres aspects de la technique, de la science, de la mécanique, des bateaux
ou des avions, de la nouvelle communication. Mais il cherche plutôt à changer de manière
permanente la forme de vie dans la maison. Au fond, au delà de la nécessité très
profonde de reconstruire un logement après la guerre, il propose des milieux beaucoup
plus habitables. Questions de luminosité, de ventilation, d'espace, d'aspects constructifs
et techniques. A propos d'installations de logements qui sont destinés à tous les secteurs
de la population.
Curutchet, pendant le processus du projet, avait demandé à Le Corbusier de nommer quelques
architectes de confiance, de préférence argentins, pour la maîtrise d'œuvre. Dans
la liste que Le Corbusier a envoyé, le premier était Amancio. Amancio accepte rapidement.
Car réellement, pour lui, c'est un grand honneur de pouvoir diriger une œuvre de son
maître. Amancio Williams était une figure importante de l'architecture argentine ... fondamentalement
car il avait été présent aux congrès d'architecture moderne qu'organisait Le Corbusier et que
quelques années auparavant, il avait fait la « maison sur le ruisseau ». Avec la Casa
Curutchet, c'est sûrement la deuxième maison importante du mouvement moderne en Argentine...
Une maison qu'il a fait à Mar Del Plata pour son père.
Le Corbusier n'est pas étranger au cubisme, à Picasso, à Juan Gris, à Braque. Toutes
ces choses, toutes ses nouvelles visions du monde. Il n'est pas étranger à André Breton,
au surréalisme, aux nouvelles lectures, aux nouvelles philosophies qui commencent à comprendre
un monde complètement différent, compulsif ... mais en même temps accompagné de grandes
perspectives de progrès.
Amancio Williams traduit les 16 plans de Le Corbusier en plus de 200 plans, et apporte
le modulor... un système de mesure dans lequel est fabriqué la maison ... et le généralise
dans toute la maison.
Poly et Multifacétiste. Il ne faut jamais considérer une personne comme le Corbusier
d'une seule manière. Un jour, il s'est levé et il a pensé à comment changer l'Homme.
Il s'est formé avec Auguste Perret ... c'est un constructeur, ingénieur, architecte ... qui
sait construire. Le Corbusier apprends à construire. C'est une chose très importante
... et par dessus tout, il apprends à penser. Le Corbusier, dans les premiers temps, étant
bien jeune... une des choses les plus importantes de sa formation sont les voyages qu'il fait...
avec ses livres de notes, et ses dessins. Ce sont des dessins qui n'ont aucune beauté
particulière, seulement ils viennent du cœur... C'est s'asseoir devant le Parthénon, le dessiner,
marcher, à travers Rome et dessiner.. à travers l'Afrique et dessiner les peuples
primitifs ... et dans divers endroits du monde et apprendre l'architecture de ces endroits.
Lors de la visite de 1929 que Le Corbusier a faite à Buenos Aires. Il a été à La
Plata et dans le musée de sciences naturelles. On sait aussi, grâce à ses écrits, qu'il
est venu en train jusqu'à La Plata depuis la ville de Buenos Aires. Donc, il est forcément
passé par là.. par la place qui donne le cadre à cette maison. Ce sont ces signes
particuliers que nous donnent l'histoire, ces lignes... Le Corbusier, même sans avoir
été dans la maison quand il en a fait le projet, avait été à cet endroit 20 ans
auparavant. C'est une chose très significative. Même s'il n'a pas une incidence réelle sur
la maison, c'est toutefois possible que cet endroit soit resté gravé dans un coin de
sa mémoire.
La machine apparaît. Le Corbusier appelle un logement « une machine à habiter ». Ce
serait mal l'interprété que de penser que c'est une chose déshumanisée. En réalité,
Le Corbusier parlait d'autre chose... de tous les éléments et toutes les choses dont l'homme
a besoin pour pouvoir vivre confortablement. C'est un concept distinct qu'il insère dans
ses recherches.
Pour revenir à l'urbain qui me paraît très important. Nous, ça nous intéresse beaucoup
la ville comme « condition ». La protection de la ville a un rapport avec ces attitudes.
Je crois que tous...les graffitis. Il y a des choses de grande valeur en ce moment dans
la ville... qui récréent la condition, qui rendent la « condition » urbaine beaucoup
plus accueillante. Cela fait partie de l'architecture. De plus, c'est un hommage aux architectes,
aux artistes, à la peinture, aux graffitis, aux sculptures, à l'art en général comme
condition bionique. C'est celle à laquelle pensait nos maîtres... quand ils commencent
au début du vingtième siècle... avec comme condition la discussion de la peinture et
de l'architecture. Au début, tout était une condition unique artistique. Ensuite,
cela a bifurqué. Mais l'idée du peintre, à la fois sculpteur et architecte, s'est
très bien reflété dans les œuvres de Le Corbusier. Comme chez tant d'autres...
Toutes ses amitiés entre architectes et peintre ont été une chose importante. Alors, l'idée
que la ville se recrée... l'idée que la sculpture soit urbaine. La peinture murale
dans ce cas est relative à cela. L'importance de l'homme ... avec l'importance de la ville
... avec l'importance de l'implantation et l'importance du respect de l'histoire... une
partie d'un patrimoine nécessaire.
Pendant la nuit des musées, un événement organisé par l'institut culturel de la province
de Buenos Aires, presque 2000 personnes sont venues à la casa. On s'est préparé. On
l'a illuminé d'une manière spéciale. Un groupe de jazz est venu. Et réellement plus
de 2000 personnes sont venus. On sait que ce sont 2000 porte-paroles qui vont parler
des caractéristiques de la Casa.
On dit souvent que Le Corbusier n'est pas une personne politiquement franche. Mais si
on prend son point de vue quand il parlait d'architecture, d'urbanisme... il parlait
de politique ... de politique de logement, de changement de l'environnement et de la
forme de vivre. Il est engagé mais pas lié avec un parti politique.
A son tour, c'est un type qui connaît beaucoup d'intellectuel. Il n'est pas étranger au
monde de la culture... avant tout, à l'avant-gardisme artistique du vingtième siècle. Je considère,
si j'avais à choisir un architecte... Je suis fanatique de personnage comme Mies, comme
Gropius... qui ont choisi de suivre Le Corbusier. Il a joué toutes les musiques... et celles
qu'il n'a pas joué, ils les a laissé avec une note pour qu'elles puissent être jouée
un jour.
Je pensais que ce que j'avais vu dans le film était suffisant mais... être ici... à l'intérieur...on
se rend compte que ce n'est pas la même chose d'être dans le lieu. On peut parcourir les
espaces... sentir les sensations qui se dégagent en toi.
Nous sommes de San Pablo, Brésil. Je suis architecte. J'ai vu le film « L'homme d'à
côté » il y a un ou deux mois. La casa m'a beaucoup intéressé, bien sur ! Je ne
connaissais pas cette œuvre du Corbusier en Argentine. Et là, en préparant mes vacances
... bien sur que c'est rentré dans mes plans ! La ville de La Plata est aussi une ville
intéressante et jolie.
Chaque détails géométrique... chaque petites solutions que l'architecte a eu pour les détails.
Je m'en vais très satisfait de la visite.
Pour tourner film, on a vécu pendant presque 2 mois à la casa, on a pu la vivre et vivre
les espaces. C'est une maison fantastique car elle a sa propre proposition de vie...
maison ouverte avec de très bons espaces communs ouverts.. de grandes qualités spatiales.
Les espaces privés de la maison sont très petits, très étroits. C'est une proposition
de vie expansive... une maison ouverte sur l'environnement. C'est tout le contraire de
la majorité des maisons modernes... fermées vers l'intérieur qui fonctionnent comme une
association de studios... la chambre avec les toilettes dedans... ce sont des espaces
étanches.
Le Corbusier, réellement, pour moi c'est le plus grand architecte du vingtième siècle,
de loin. Je connais bien son œuvre, j'ai parcouru plusieurs œuvres de lui dans d'autres
pays. Cette maison, en plus, est formidable. Ce n'est pas la maison qu'il y a de Le Corbusier
en Argentine ou en Amérique du Sud et qu'on l'aime parce que c'est tout ce qu'on a. C'est,
pour moi, une des œuvres les plus importantes du Corbusier. Pas en dimension, bien entendu,
car c'est une maison. Mais dans les résolutions, la génialité d'un programme complexe qui
était un cabinet et un logement à la fois. Dans une ville difficile comme celle de La
Plata qui a une structure orthogonale avec les diagonales, sur un petit terrain. C'est
une grande œuvre. Je pense que Le Corbusier a été un grand maître de l'architecture.
Et même aujourd'hui, il est toujours quelqu'un qui a une architecture exemplaire que l'on
continue d'étudier.
Une grande tristesse que l'on ne l'ait pas parcouru avant... L'architecture n'a pas continuer
d'évoluer en tant que logement. Ça, c'est parti. Il n'y a pas besoin de s'y connaître
beaucoup pour se rendre compte que la chose est partie dans un autre sens.
Il a pensé à l'industrialisation. Il a pensé aux nouvelles techniques de construction.
Il a pensé aux architectures vernaculaires. Il est sorti du purisme. Le cube blanc, soutenu
par des piliers. Et le vert en dessous. Tout le monde pense que Le Corbusier c'est ça.
Et Le Corbusier c'est aussi la maison Errazuriz au Chili, la maison de las Tres Bovedas, la
maison Jaoul... c'est-à-dire, des logements qui ont un rapport matériel avec le lieu,
avec les coutumes ou la culture du lieu. Il a senti que l'architecture moderne et ces
principes pouvaient aussi donner des réponses à des cultures, à des géographies distinctes.
Curutchet était un médecin qui avait étudié dans l'Université de La Plata. Après avoir
fini ses études, il avait voulu être professeur de la faculté et n'avait pas pu l'être.
Quand il ne réussit pas le concours dans lequel il se présentait à l'Université,
il a décidé de partir travailler à l'intérieur de la province. Le lieu qu'il choisi est Loberia,
une ville près de Necochea, dans le sud-est de la province de Buenos Aires. Là-bas, il
a développé une carrière très spéciale. Parce que, c'est à la fois un médecin installé
dans un espace rural avec les limites des années 30-40... et en même temps, c'est
un chercheur. Il a cette dualité très caractéristique. Ce n'est pas seulement un médecin qui assiste
en cas d'urgence. Il fait de la recherche en plus.
Le futur est arrivé il y a un moment. C'était les supersoniques. Ils vivaient dans la modernité
pure, plus actuelle.
C'est formidable de penser que dans les années 50, il avait quelqu'un avec une vision si
claire de comment développer un espace de forme compacte pour en profiter du mieux possible.
On s'étonne tous et on se réjouis tous du plaisir maximum de l'expression minimum, c'est-à-dire
qu'avec l'expression minimum, on a le plus grand plaisir. Je crois que ce qu'a cette
maison, c'est ça !
Alors, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Nous avons laissé la grille, on a tous laissé
intact. On a respecté le rosier qu'avait la dame qui vivait ici. On l'a laissé intact.
Mais évidemment, la modernité se modifie différemment. Là-dedans, on avait besoin
d'espaces beaucoup plus amples que les petites pièces de 3x3 comme il y avait dans la maison.
En plus, elle était en très mauvais état. Dans ce sens, ce que l'on a fait... si on
fait attention...c'est fixer des clés à certains endroits.
Quand je ne peins pas, je sculpte... quand je ne sculpte pas, je pense... quand je ne
pense pas, j'écris... quand je n'écris pas, je suis en conférence... c'est-à-dire qu'il
n'était jamais tranquille. Je crois qu'une des caractéristique fondamentales de cet
intellectuel... on peut dire quasi dernier renaissant... On pourrait l'assimiler à une
espèce de Leonardo du vingtième siècle. Ce serait la comparaison la plus proche. Comment
faisait-il ? En réalité... entre triomphe et frustration... l'autre chose importante.
Je crois qu'il faut aussi trouver le côté humain des personnes. Le Corbusier est un
homme comme n'importe lequel d'entre nous. C'est un être humain, avec une charge de
sentiments, de sensibilité, d'ambitions, de frustration. Il voulait développer ses
idées, rencontrer des gouverneurs, des fonctionnaires. Il était capable de voyager et de dépenser
le peu qu'il avait pour pouvoir imposer ses idées.
Je ne l'utilise pas dans les textes mais sûrement dans ce que je dis, il est là, implicitement...
Tu ne peux pas l'éviter. Tu étudies l'architecture, il est là tout le temps. Je l'ai comme référent...
comme un référent pas tant « regarde telle œuvre » mais plutôt d'une question plus
idéologique de ce qu'il pensait d'être architecte. Je me suis fait un rappel pour savoir qu'il
faut bien faire les choses. On peut le voir ?
Oui. C'était un cadeau de fin d'études. C'est une sculpture. Elle signifie « donne
et reçois ». Ils l'ont fait en hommage à un fonctionnaire communiste... quelque chose
dans ce genre.
L'architecture de Le Corbusier n'est pas seulement plastique... pas seulement fonctionnalisme...
En plus, elle tient beaucoup en compte les conditions environnementales. A une époque
où la question environnementale n'était pas un thème d'agenda du monde entier comme
ça l'est aujourd'hui. On peut dire que Le Corbusier et d'autres architectes modernes
ont contribué fortement à ce que la question environnementale, dans l'architecture, soit
un thème principal d'agenda. En ce moment, ici et maintenant, c'est vraiment très important
et très significatif. Cela explique beaucoup de choses qui sont venus après dans l'architecture.
En réalité, il écrit et dit qu'il ne le fait pas comme une manifestation politique
mais comme un hommage à l'homme et comme une représentation de Chandigarh... l'endroit
où est la sculpture... la manifestation de ce qu'il prétendait faire avec cette ville
: une ville ouverte à tous. Je ne sais pas si ça a fonctionné. Elle a plusieurs critiques,
Chandigarh. Si tu me dis l'homme qui est le plus cohérent dans ses 65 ans de profession,
bon... si, c'est la référence de l'homme qui fait ce qu'il pense.
Alors, Amancio Williams, traduit les 16 plans du Corbusier en plus de 200 plans et apporte
le modulor... un système de mesures dans lequel est faite la maison... et le généralise
dans toute la maison. Il réalise une étude très profonde, très systématique, de toutes
les proportions de la maison et aussi du mode constructif. Nous pouvons dire que quand Curutchet
a commandé la maison à Le Corbusier, le miracle de l'acceptation du Corbusier est
arrivé. Mais fondamentalement on croit que la maison, aujourd'hui, si on peut la voir
debout et concrète, c'est grâce à l'entêtement et à la persévérance de Amancio Williams.
Le Corbusier a une infinité de projets et beaucoup d'entre eux sont restés sur le papier.
Je crois que si cette maison a réussi à se concrétiser et à se construire, cela
se doit à la persévérance de Amancio Williams.
Quand deux jeunes architectes, tout jeunets étaient arrivés de l'école de Harvard...
avaient fait leurs études supérieures. Pour nous, des types d'un âge avancé, savoir
que nos enfants... dans le sens de disciples... pourraient arriver aux plus grandes écoles
du monde, signifiait que ce qui était en train de se faire dans notre pays et dans
nos écoles d'architecture était important. Quelque chose était resté... et ils avaient
eu un très bon accueil et de bonnes notes... une bonne qualification de la part des professeurs
de Harvard. Quand ils rentrent, je me retrouve avec l'un deux et je lui demande « Nicolas,
alors, qu'est-ce qu'on travaille là-bas ? Qu'est-ce qu'on produit ? Quels sont les auteurs ? Comment
est ta bibliothèque ? Qu'est-ce que tu lis ? Parce que moi, en réalité, ce que je continue
à regarder... souvent, ce sont des nouvelles choses mais en même temps, je ne peux pas
oublier les livres blancs ou en toiles du Corbusier. Il me dit « Je te l'échange...
Toute la bibliothèque que j'ai, nouvelle, que j'ai faite ces dernières années pour
les 10 livres du Corbu ». C'est une manière de mettre Le Corbusier à une place déterminée.
Parce qu'il avait créé une façon d'opérer une maladie très particulière de La Pampa
: le kyste hydatique. Il a créé une technique pour opérer cette douleur. De plus, c'est
une personne très intéressée dans la question du design. Particulièrement, en étant chirurgien,
il a créé des instruments chirurgicaux. En accord avec ce qu'on nous raconte... des
gens qui visitent... certains instruments existent même encore... des pinces qu'il
a dessiné. Nous considérons que cela l'a mis en relation avec le monde du design et
de l'architecture. A cette époque, c'était pratiquement une seule discipline. C'est une
des raisons qui l'a amené à recourir à Le Corbusier à ce moment-là, depuis une
distance si grande.
La Casa Curutchet a certaines choses dont nous pouvons faire quelques dessins. Car elle
représente clairement une décision urbaine très forte. Elle résume un peu toute la
théorie urbanistique et architectural du maître. On ne peut pas donner de valeur à
cette maison... du point de vue de son étude. Si elle a collaboré en grande mesure dans
sa condition... en face du parc... cela correspond à Curutchet qui a acheté le terrain et ensuite
a commandé la maison. Ce qui paraît important dans la casa Curutchet, c'est le fait que...
étant sur un terrain si exigu... l'idée mère du projet avec le nord en face... toute
la nature exubérante et le changement de niveau ... produisent des différences notables
et monte la théorie qu'il envisageait, dans tous les cas, dans sa jeunesse... Qui avait
un rapport avec ça... récupérer la nature, cultiver le corps et l'esprit... et essayer
dans la mesure du possible d'y mettre la ville dedans... faire que la ville vive à l'intérieur
de la maison. Tout en étant... avec le bloc du logement derrière... plus protégée.
Et la terrasse étant à un autre niveau... Cette idée de maison entre deux mitoyenneté...
mais comme un engin posé à l'intérieur du terrain... Et posée dans cette caractéristique
d'urbanité et de condition urbaine, fait que la théorie générale de Le Corbusier
se vérifie tant au niveau de l'urbanisme comme au niveau de l'architecture.
Il continue avec une grande validité... Par dessus tout dans la formation des plus jeunes...
comprendre. Nous sommes toujours partis des principes de l'architecture moderne et de
son développement postérieur. Il n'y a pas de sens à appliquer les 5 points dans une
œuvre parce qu'on nous dirait « pourquoi 5 points ? pourquoi pas 7 ? pourquoi pas 3
? et pourquoi faut-il qu'il y ait un corset pour faire une œuvre architecturale ? ». Je
crois que cela a changé. Mais ces 5 points qui d'un coup ont été tant schématiques...
ont servi pour mettre sur la table les conquêtes du mouvement moderne.
Il était embarqué sur une espèce de rames du cubisme, qui s'appelait le purisme, comme
Ozenfant qui était un autre.. son grand acolyte d'aventures. Je connais sa peinture. Pour
moi, elle est loin de son architecture. Pour moi, c'est un grand révolutionnaire de l'architecture.
Cependant, il avait un sentiment humaniste de rapprochement du monde. Je défends beaucoup
cela.
Je te dirais que à l'époque où je terminais mes études... quand j'étais là-bas, dans
les années 40. Il y avait trois choses qui maintenant n'existent pas. Il y avait trois
référents : un était Le Corbusier, l'autre Mies Van Der Rohe et l'autre était Wright.
Leur référent à eux et celui qu'ils admiraient était Wright. Moi, c'est toujours Le Corbusier
qui m'a plut depuis le début, parce qu'il faisait des constructions en béton... c'est
ça qui me plaisait. Alors, c'était lui était ma référence. Aujourd'hui, il n'existe plus
d'architecture si précise dans des personnage si différents.
Il y a un côté humain de Le Corbusier, peu connu. Je pense aussi que c'était un homme tendre.
Une grande tendresse par son mode de travail... la sensibilité au travail... les projets
qu'il a réalisé... la façon par laquelle il s'est mis en relation avec ses clients.
L'amitié qu'il crée avec le propriétaire du restaurant à côté de là ou il a construit
sa petite cabane de 4x4m... Il fait un culte de l'amitié.
C'est certain que l'architecture, le modernisme de Le Corbusier n'a pas abordé un grand nombre
d'éléments que le post-modernisme, si, l'a fait. Comme la mémoire émotive des lieux,
les aspects psychologiques de l'habitat. Il avait une vision plus rationaliste et fonctionaliste.
La machine à habiter c'est un peu ça. Mais, remis dans le contexte d'après-guerre européenne,
je trouve qu'il a vu juste. Il fait une architecture plus rationelle... où les hauteurs sont plus
basses pour économiser, où il n'y a qu'un seul matériel : le béton. Il a beaucoup
d'avantage où il n'y a pas d'espaces gaspillés. Tout est ergonomique... Etudié d'une manière
pour économiser. J'ai été dans la fameuse unité d'habitation de Marseille... j'ai fais
le parcours intérieur. C'est vraiment une merveille, évidemment. Certains aspects ont
vieillis... On a démontré qu'on ne peut pas sectoriser la vie. Une zone de récréation,
une zone pour telle chose, etc.. La vie est plus compliquée.
Comme première chose, comme ça, comme image... Ce sont les blocs, le bloc de Marseille. Quand
je revenais d'Espagne, je crois que j'allais de Madrid à Rome. Quand j'ai pris mon billet,
j'ai pensé que quand je passerais par Marseille, je descendrais et comme ça, je pourrais aller
visiter le bâtiment du bloc de Marseille et ensuite, je reprendrais le train et continuerais
mon voyage. Mais quand je suis arrivé, qui ne me restait plus beaucoup de temps. J'ai
senti une lourdeur. Et j'ai dit non, je poursuis mo voyage et j'ai poursuivi mon voyage...
Alors je ne l'ai pas vu.
Par exemple, le parcours sur la rampe... ce qui s'appelait la promenade architecturale...
qui était l'architecture qui devait pouvoir être parcourue... l'espace.
Cap-Martin, Roquebrune, qui sont des petites villes sur la frontière entre l'Italie et
la France. Là où il a eu sa petite cabane... Fameuse car il a offert à sa femme une cabane
de 3,60 sur 3m60. Une cabane de vacances à l'endroit où il est né et là où il a voulu
être enterré. Là où sa femme appréciait aussi l'endroit. Pendant qu'il pensait cette
cabane... si petite... dans les années 50... il était en train de faire la capitale indienne.
Il travaillait sur une toute petite chose comme ce stylo et il pensait à la capitale
indienne... un des pays les plus grands du monde.
Il est relaté dans un livre la rencontre entre Salvador Dali qui représentait le contraire
de Le Corbusier la démesure, l'hyper-baroque, l'insensé, le surréel. Il voyait Le Corbusier
comme une espèce de puritain, rationaliste, fonctionnel. Dans une rencontre entre les
deux... parmi le peu de rencontre qu'ils ont eu... Le Corbusier a demandé à Dali, « pour
vous, comment croyez vous que va être l'architecture du futur ? » Et Dali, le fait exprès pour
se battre lui dit « pour moi, elle sera molle et poilue ».
C'était à côté d'un restaurant. Il était devenu très ami avec le propriétaire et
celui-ci lui a dit « si tu veux, construis la petite maison collée au restaurant. » Ensuite,
il a construit un petit habitacle de 1m80 sur 4m. C'était là où il s'échappait,
d'une certaine manière, de cette petite maison qu'il avait... des toilettes, une table, un
lavabo et un lit... Rien de plus que ça... Il s'échappait et entrait là dedans pour
peindre. C'était aussi simple que nous le disons... il avait 1m80 sur 4 et il peignait.
Ensuite, il a fait des remodelages dans le restaurant et il a ajouté des chambres. Le
propriétaire de ce restaurant, devenus très ami... Ce n'était pas un intellectuel...
Il a fait un petit village. En réalité, ce qu'il a fait en définitive c'était comme
créer un refuge... la chose la plus simple au monde. Il s'est inspiré dans un type de
logement de week-end, dont les européens sont très friands. Ils vont dans des maisons,
en bois. Des maisons typiques avec des fenêtres et des volets en bois. Il s'inspire de cela
et sa maison est faite de tronc. A l'intérieur, c'est un logement d'un confort extraordinaire.
Il l'a faite avec du bois contreplaqué... l'unique bois qui est d'une beauté extraordinaire.
Il y a seulement une table, un lit, une petite salle de bain, un toilette. Installé là,
il n'avait pas besoin de *** parce qu'en plus, il y avait le restaurant. Quand il avait
besoin de cuisiner, il allait à la cuisine du restaurant. Quand il voulait se baigner,
il allait dans la mer. Il est mort ici. En nageant dans cette mer.
C'est une phrase qu'il peint... Cette dichotomie apparaît... une personne très rationaliste
comme Le Corbusier et une personne qui est aussi un grand artiste, mais qui n'a pas les
ancrages de l'architecture. Le ciné qu'a fait Dali avec Buñuel... ou toute son œuvre
picturale, en incluant toute son œuvre écrite, littéraire... qui est très bonne et pas
si connue... représentent une chose qui est en dehors du champ de la rationalité stricte
du fonctionnalisme. Je suis resté avec cette phrase.
Ces 2m 26 génèrent la discussion... qui a acquéri de la potentialité à travers
l'histoire. Ce n'est pas la taille de l'homme universel. L'idée du Corbu était celle là
précisément : développer l'idée d'un homme universel qui, par ces mesures anthropométriques,
pouvait se généraliser dans une sorte de système de mesures et proportions. Ce n'est
pas tant le respect des mesures mais plutôt, respecter les proportions esthétiques et
formelles. C'est-à-dire, trouver à travers des mathématiques la condition esthétique
de la propre architecture. Vous me suivez ? Dans ce sens, le chemin qu'il fait de découvrir
des mesures qui avait un rapport avec 1m13... le nombril...2m26... 1m86... la hauteur...
cela avait un rapport avec le développement d'un système mathématique qui lui donnait
certaines proportions, répétées X nombres de fois en profondeur et en hauteur ... résolvaient
certaines conditions.... Nous avons là un professeur de la faculté
l'ingénieur Igolnikow qui a aussi été... Salut, ça va ? Il a travaillé avec nous,
grand professeur, il a été mon professeur aussi. Je suis jeune et lui non.
Je suis plus jeune que lui !
On a parlé aujourd'hui de la dévotion qui existe d'une bonne partie des étudiants et
des professeurs d'architectures dans plusieurs époques pour la figure de Le Corbusier. Je
crois que Le Corbusier résume l'architecte d'un côté. Cela ne signifie pas qu'avec
le temps, certains amplifient ce monde. Le Corbusier fait parti des choses familières.
On parle beaucoup de l'affront de Le Corbusier, et de ce qu'il fait à ce logement en particulier
. Il faut toujours se rappeler de l'importance de l'architecte Amancio Williams. Pratiquement,
le créateur a été Williams. Bien entendu que l'idée... les bases venaient de Le Corbusier
.... mais généralement. on la connaît comme la maison de Le Corbusier et on ne donne pas
l'importance qu'il a eu à l'architecte argentin.
Un homme avec des convictions extraordinaires... Il croyait que effectivement ce qu'il synthétisait,
d'une certaine manière, et que beaucoup partageait ... mais que lui synthétisait... pouvait
apporter le bonheur à l'homme.
Qu'est-ce que Le Corbusier a laissé ? Il a laissé une vague d'utopie avec certains
de ces collègues contemporains... L'utopie de la possibilité de changer la société.
Peut-être que le pêché a été de penser qu'il pouvait la changer à travers de l'architecture
et de l'urbanisme. En réalité, ce n'est pas mauvais de penser que la ville pourrait
ensuite être vécue d'une autre manière... Alors, pour cela, il faut penser les choses
d'une autre manière.
Réellement pour moi, il a été un très grand architecte. C'est comme le Pablo Picasso
en peinture. À ce niveau...
Les outils dont on disposait n'étaient pas, à ce moment, à la hauteur des idées de
Le Corbusier. On parle des années 30-40. Il faut aussi penser à tout les techniciens
qui ont accompagné la croissance de ces idées comme celles d'autres architectes qui lui
sont contemporains.
Ça, c'est une sculpture... Un sculpteur argentin... Qui était très jeune au moment où il l'a
faite. Essentiellement pour cette maison...Un sculpteur qui s'appelle Ennio Iommi. Qui était
réellement un petit jeune. Aujourd'hui, c'est un vieux monsieur.
J'ai commencé à travailler avec Daniela Court, un de nos grands architectes de la
ville de La Plata... Un grand architecte moderne... Des meilleurs bâtiments de la ville... J'ai
eu l'opportunité de travailler avec son fils et avec quelques amis. C'était à peine notre
2ème année de faculté. Et il m'a invité pour qu'on fasse un concours ensemble. Et
dans son portefeuille, il avait une photo de Wright. Comme s'il avait la photo de son
fils, ou la photo du neveu, ou de sa femme, ou de sa copine... de son amante... Cela m'a
beaucoup remué... À ce moment là... Après, j'ai compris pourquoi... Quand on commence
à transiter l'activité de la projection, l'activité de l'architecture. Si on commence,
on voit la complexité que c'est de se construire comme architecte, comme professeur, et comme
transmetteur d'une discipline à un autre jeune. On se rend compte que certains référents
sont des gens qui nous accompagnent. En dernier lieu, je dirais que c'est un accompagnateur
sur le chemin. Un accompagnateur important, non? Qui évidemment n'est pas là physiquement
mais il est là à travers de son œuvre, de ses pensées, de ses photos, et d'autres
aussi. Et sur le chemin, ça va en s'amplifiant. Mais, sans aucun doute, Le Corbusier occupe
un fauteuil d'honneur.